Uit: Henri Pirenne, Histoire de Belgique, III p. 447.
A la réalisation du voeu général, seule la volonté du roi s’opposait. Mais devait-on plus longtemps courber la tête? Le gouvernement du pays ne s’était-il point affranchi de l’Espagne depuis le départ de Granvelle? Philippe, qui avait cédé une première fois devant l’opposition, se montrerait-il maintenant inébranlable? Le moment n’était-il pas venu d’obtenir non seulement le retrait des placards, mais encore l’application du programme politique des seigneurs, c’est-à-dire le renforcement du Conseil d’État et la convocation des États généraux? Toutes ces questions furent débattues dans une séance du Conseil où se manifestèrent des opinions si extrêmes que Viglius épouvanté fut frappé d’apoplexie en rentrant chez lui.