Conseil salutaire aulx assiégés de Steenwijk
Uit: J. van Vloten, Nederlandsche geschiedzangen , II, 1864, 325-326. Oorspronkelijke bron: (achter) Een historiael Gesangh, inhoudende de victorien welcke God heeft ghegeven Mijn Heeren de Gen. Staten . ‘s Gra- venhage, 1593. In: Bibliotheca Thysiana, Universiteitsbibliotheek Leiden.
Les assiégeants ont répondu avec le poème suivant:
Soldats de la villette
De Steenwyc, rendés vous,
Ne croyez a la teste,
Qui vous abuse tous,
Dieu partout est propice
A ce que s’entreprendt
Par le comte Maurice,
Guerrier tres-excellent.
Iadis le Duc Maurice,
Son ayeul devant soy,
Chassa Charles d’Austrice,
Pere de vostre Roy
Croyés que, d’un courage
Aultant noble et vaillant,
Ce prince preux et sage
Luy en fera aultant.
Voire, jusqu’en Espaigne
Il ira l’assaillir,
De France et d’Allemaigne
Il aura, sans faillir,
Seigneurs et Gentilzhommes,
Qui l’accompaigneront,
A qui les grosses sommes
d’Argent ne mancqueront.
Mais avant qu’entreprendre
Ces exploit genereulx,
Par force il fera rendre,
Au Parmoys cauteleux,
Ce dequoy par famine,
En Flandres et Brabant,
Et par sa doulce mine,
Il s’est faict conquérant.
La reyne d’Angleterre,
Nos estats generaulx,
Et par mer et par terre,
Donneront tant d’assaulx
A vostre roy Philippe,
Qui se met en pourpoint,
Et ses tresors dissipe,
Pour ce qu’il n’aura point.
Ce roy sans pair de France,
Qu’appellés Biarnoys,
Fera par sa prudence,
Que tout vray bon François
Luy fera compagnie,
D’un unanime vol,
Pour chasser d’Italie
Le pape et l’Espaignol.
Quand a ce que Parme,
Avecq son grand arroy,
A donné quelqu’ allarme,
Au camp de ce grand roy,
Il s’est en fin de compte
Retiré bien blessé,
Avecq sa courte horte,
Confus et harrassé.
Soldats on vous abuse,
Vous naurez nul secours,
Par force ne par ruse,
En six fois trente jours;
Cependant on s’appreste,
Pour, d’un sault furieux,
Getter vostre villette
Jusqu’au planchier des cieulx.
Uit: J. van Vloten, Nederlandsche geschiedzangen , II, 325-326.